Felice Varini
Felice Varini

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Le Consortium
Felice Varini, Le Consortium, 16 rue Quentin, 1992.
Felice Varini, Le Consortium, 16 rue Quentin, 1992.
Felice Varini, Le Consortium, 16 rue Quentin, 1992.
Felice Varini, Le Consortium, 16 rue Quentin, 1992.
Felice Varini, Le Consortium, 16 rue Quentin, 1992.

 

On voit toujours les pièces de Varini en deux temps : d’abord des lignes sans grandes cohérences, hachurant un espace souvent hétérogène ; ensuite quand on a trouvé le point de vue, les lignes s’organisent en une figure fixe et fermée. La situation privilégiée qui permet la vérification et la validation de la pièce est d’un temps limité – on n’y séjournera qu’un moment, somme toute, assez bref. Et le retour se faisant naturellement par le chaos des lignes redevenues hachées et discordantes. La photographie qui fige l’œuvre dans ce moment rare et court oblitère sa durée et sa forme quotidiennes en ce qu’elle prétend – et ce n’est que récemment que l’artiste a laissé publier des photos ne montrant, de ces formes virtuoses dans l’espace, que les hachures non jointives et déstructurées – résumer le travail à ce moment privilégié. Longtemps une œuvre de Varini ne se représentait qu’au climax de son point de vérification. Il est bien sûr évident et légitime de montrer également cette figure projetée apparue au sein d’un espace donné. Les images des différents non-points de vue (comme Stark parle de non-consommateur) qui viennent entourer ici les photos officielles des œuvres, tirées de vidéos réalisées lors de la fabrication de l’exposition, restent dans l’ambiance du « making of » et ne lisent pas encore comme des présentations tout aussi légitimes que les clichés qu’elles encadrent.