Liam Gillick
Liam Gillick

-
Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium
Liam Gillick, exhibition view, Le Consortium, 1997. Photo André Morin © Le Consortium

Liam Gillick est né en 1965 à Aylesbury, Grande Bretagne. Il vit à New York.


Répondant à l’invitation de présenter une rétrospective  de ses travaux récents, Liam Gillick prit le parti, aux  fins d’éviter la fétichisation des objets « originaux » inhérente à ce type d’exercice et le caractère définitif  qu’il confère immanquablement au travail présenté, de  recourir à l’exposition d’un ensemble de matériaux qui  figuraient – plutôt qu’ils ne les documentaient réellement  – un traitement informationnel de projets passés,  soit les McNamara PapersErasmus Is LateIbuka !,  ainsi qu’aux What If ? Scenarios.  Présentés dans des cubes de Plexiglas teintés, trois  moniteurs répartis dans autant de salles passaient ainsi  en boucle des films montés pour l’occasion, sorte de  clips documentaires présentant une relecture des projets  susnommés, également rassemblés dans le catalogue  accompagnant l’exposition, et qui en faisait  matériellement partie. Cette présence d’un « guide » pour l’exposition, produit longtemps avant que soit  déterminé l’aspect qu’elle prendrait, et dont quelques  exemplaires reposaient sur le sol, reliés entre eux par  une corde de rappel (bien nommée), maintenait un va-et-vient sémantique entre la « forme » et le « contenu » de ce qui était présenté.  L’agencement des éléments dans les salles, laissées  quasiment vides, le caractère infime des travaux de  « décoration » effectués pour l’occasion (dispersion de  poudre brillante autour des moniteurs, rénovation des  murs à certains endroits, changement de la couleur du  montant de la porte d’entrée…), comme la préparation  de l’exposition, dans les choix désinvoltes, par  exemple, du format et de la couleur des cubes, déterminés  en vitesse quelques jours avant le vernissage en  fonction des disponibilités en ville, indiquaient assez le  peu de cas fait par l’artiste de préoccupations d’ordre  formel ; l’espace prenait la valeur d’usage, lieu de monstration pour des objets pris entre l’avant et l’après  de récits les surdéterminant sans pour autant leur laisser  l’option d’une signification univoque.

V. P.