Marie Cool Fabio Balducci
Marie Cool Fabio Balducci

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Consortium Museum
Curated by Xavier Douroux
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Marie Cool & Fabio Balducci, "Il nunc s’e fatto scia (Franco Scataglini)," 2013, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum

« Il nunc s’e fatto scia » (Franco Scataglini)

 

Aucun protocole, aucun champ d’expérimentation, aucun thème à énoncer, ni même la possibilité de les nommer ou de qualifier leur statut, le récit autorisé n’est finalement pas même toléré. Marie Cool actionne les pièces, mais une autre personne pourrait faire l’affaire.

Les actions, qu’elles soient exécutées dans l’espace d’exposition ou qu’il s’agisse de la captation de celles-ci, nous conduisent à expérimenter la notion de propriété. Autrement dit, elles nous révèlent notre incapacité à tenter de les posséder et de les assujettir à notre regard. L’asservissement mutuel de l’homme et de l’objet dissèque l’identité de chacun. Les éléments utilisés sont tous déterminés par des normes, des standards industriels et des comportements attenants. La hiérarchie entre objets inanimés – feuille A4, scotch, fil, lumière – et objet animé – l’être humain – disparaît, tout comme celle entre l’espace et l’action menée.

L’insertion de l’élément poétique, la répétition d’un geste et la lenteur frappante de son exécution rompent avec les normes du système de production de tout objet, quel qu’il soit. Le cycle incluant le moment de la réception par le destinataire de l’objet – ici l’œuvre – est aliéné. Mis à nu, ces automatismes relationnels laissent leurs places à l’expérience du présent. Le sujet percevant expérimente le présent en prise continue avec le réel. Il n’est plus une représentation, mais existe par une forme d’analogie.
—Mathilde de Croix