Steve DiBenedetto
"35 Drawings"

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Académie Conti
Curated by Le Consortium

Steve DiBenedetto (1958, New York)


L’exposition ouvrira le samedi 23 mars 2019 à l’Académie Conti (3 rue de la Goulotte, 21700 Vosne Romanée) entre 15 heures et 17 heures, en présence de l’artiste, les samedis de 14h30 à 17h30 et les premiers dimanches du mois jusqu’au 10 août 2019. Fermé le 14 juillet.


Steve DiBenedetto est un peintre dont la carrière a démarré dans les années 1980, et dont le travail a été exposé plusieurs fois au Consortium depuis 1988. Ses œuvres font partie de la collection du Consortium Museum et sont actuellement présentées dans New York : The 1980s ; Part I au premier étage du bâtiment. Au fil des ans, son travail a évolué depuis les abstractions géométriques linéaires des années 1980 liées (tangentiellement) au mouvement Neo-Geo et caractérisées par des blocs de couleur, pour se tourner ensuite vers des formes plus organiques mettant en relief des éléments récurrents tels les pieuvres ou les hélicoptères ; plus récemment il s’est lancé dans l’exploration de compositions semi-abstraites complexes et ondoyantes.

Au travers de cette évolution émerge une constante : une apparence de chaos maîtrisé, reflétant tensions et vibrations désordonnées, palpitantes et imprévisibles, ou des champs d’énergie entropique comparables aux impulsions électriques qui circulent dans les synapses ou à des flux de conscience captés sur la toile ou le papier.

Dans l’écrin intimiste de l’Académie Conti, (projet conjoint du Domaine de la Romanée Conti et du Consortium) cette exposition monographique réunit pour la première fois un ensemble de trente-cinq dessins réalisés à l’automne 2018, au cours d’une résidence à l’American Academy à Rome, dans un atelier où Philip Guston a également séjourné à la fin des années 1940. Ces dessins présentent formes frémissantes et colorées, griffonnages, configurations labyrinthiques, enchevêtrements et entrelacements semi-abstraits, ou encore des silhouettes d’extra-terrestres qui évoquent des motifs précolombiens. À l’intérieur du cadre rectangulaire et défini de la feuille de papier, les tracés bondissent avec exubérance, se déploient, se dilatent, se déforment, explosent et implosent, partent dans toutes sortes de directions improbables, tout en respectant à chaque fois une organisation compositionnelle cohérente.

La virtuosité de l’exécution contamine et déforme délibérément les notions conventionnelles de ce que l’art est censé être, explorant toutes les potentialités des métamorphoses de la forme mais en conservant encore une fois leur intégrité stylistique en tant que dessins. Lorsqu’il évoque les œuvres les plus abstraites de la série, l’artiste mentionne leur relation au son ou à l’information sonique, expliquant « les avoir imaginées presque comme des partitions musicales en provenance d’une dimension extra-terrestre. »