"C'est arrivé demain"
Albert Oehlen, Bertrand Lavier, Bruno Gironcoli, Carsten Höller, Catherine Sullivan, Christian Boltanski, Christopher Wool, Daan Van Golden, Dan Coombs, Didier Marcel, Gary Webb, Jorge Pardo, Katharina Fritsch, Mark Handforth, Maurizio Cattelan, Mike Kelley, Olivier Mosset, Paul McCarthy, Piero Gilardi, Robert Grosvenor, Rodney Graham, Trisha Donnelly, Ugo Rondinone, Vito Acconci, Yayoi Kusama

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La Sucrière, Lyon Musée d'Art Contemporain, Lyon; Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne
Curated by Xavier Douroux, Franck Gautherot, Seungduk Kim, Anne Pontégnie, Stéphanie Moisson, Bob Nickas, Eric Troncy
Poster designed by M/M Paris.

7ème Biennale d’Art Contemporain de Lyon : C’est arrivé demain

avec : Christian Boltanski/Jean Kalman/Franck Krawczyk, Ryoko Sekiguchi, Martin Boyce, Dave Muller, Jorge Pardo, Ed Ruscha, Daan van Golden, Katharina Fritsch, Gary Webb, Dan Coombs, Gustav Metzger, Didier Marcel, Dan Walsh, Lily van der Stokker, Larry Clark, Florian Pumhösl, Yayoi Deki, Bruno Gironcoli, Franz West, Christopher Wool, Claude Levêque, Giuseppe Gabellone, Piero Gilardi, Tim Head, Bridget Riley, Trenton Doyle Hancock, Bertrand Lavier, Hiraki Sawa, Catherine Sullivan, Yayoi Kusama, Dan Walsh, Olivier Mosset, Acconci Studio/Len Lye, Mark Handforth/Ugo Rondinone/Gary Webb, Trisha Donnelly, Paul McCarthy, Robert Grosvenor, Pierre Huyghe, Xavier Veilhan, Mike Kelley/Paul McCarthy, Betty Tompkins, Steven Parrino, Serge Clément, Carsten Höller, Philippe Parreno, Albert Oehlen, Yayoi Kusama, Rodney Graham, David Askevold, Eva Marisaldi, Jim Drain/Ara Peterson/Eamon Brown, Frederick Kiesler, Maurizio Cattelan, John Armleder, Sara Rossi, Carsten Höller, Yayoi Kusama


Le choix du titre emprunte sa stratégie au cinéma : il veut donner le sentiment d’un récit à venir en même temps qu’il en fournit déjà quelques clés. Parmi les pistes qu’il laisse entrevoir, il pose la question : Est-il possible d’empêcher le futur programmé d’advenir ?

Le film de René Clair auquel il fait référence ne raconte-t-il pas l’histoire d’un journaliste qui reçoit chaque jour, de façon inexplicable, le journal du lendemain et profite de la situation pour coiffer tous ses confrères dans la course aux scoops, jusqu’au jour où il découvre son nom dans la rubrique nécrologique ? Le titre n’illustre aucun thème même s’il insiste sur le télescopage des temporalités.

Il introduit le projet de transformer une biennale en une exposition à part entière, capable de restituer la complexité de l’exercice d’art. Nous avons cherché à construire une exposition comme le moment d’une subjectivité collective à même de résister à la tentation d’entériner la réalité telle qu’elle est, de penser le lien qui unit le spectateur à l’exposition comme une expérience multiple plutôt qu’une simple visite, de considérer l’art comme un langage singulier, ni transversal, ni intermédiaire, mais tout bonnement spécifique.

Face au renouvellement incessant des artistes, cette 7e édition de la Biennale de Lyon donnera la priorité au déploiement des œuvres et à leur réception. Nous avons voulu faire appel au meilleur de l’art : à son pouvoir d’énonciation, à sa capacité à créer l’étonnement et à son insistance à préserver la singularité de l’évènement menacée par l’indifférenciation. Pour cela, nous n’avons pas choisi les œuvres selon la vérité ou la justesse de leur sujet, mais en fonction des moyens avec lesquels elle l’exprime : des propositions ouvertes qui ne se contentent pas de présenter le monde mais entendent participer à son invention.

Le choix a été fait d’entremêler les générations d’artistes, avec la conviction que certains travaux récents d’artistes qui font vivre la scène de l’art depuis longtemps ont une pertinence au moins égale à celle de nouveaux arrivants. Ensemble, ils composeront un paysage commun où leurs  œuvres pourront tisser d’innombrables liens.