Han Mook et Lee Ungno
Han Mook, Lee Ungno

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Consortium Museum
Curated by Franck Gautherot & Seungduk Kim
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum
Han Mook et Lee Ungno, 2015-2016, exhibition view- photo © André Morin/Consortium Museum

 


Deux peintres modernistes coréens à Paris

Lee Ungno et Han Mook, appartiennent à la génération des tout premiers modernistes. Choisis pour leur parcours original et pour leur œuvre atypique, ces deux artistes coréens ont décidé à un moment crucial de leur vie et de leur carrière de quitter leur pays natal pour s’installer en exil artistique à Paris, la ville de tous leurs rêves, la ville du premier art moderne, dont l’aura baignait encore les artistes coréens.

Malgré une formation dans les écoles d’art du Japon, puissance occupante où les artistes coréens côtoient l’art moderne en reproduction, le désir d’aller aux sources reste vivace et nécessaire. En 1953, la fin de la guerre de Corée et la division du pays va bouleverser la scène de l’art moderne coréen.

Lee Ungno (1904-1989) fait un premier séjour à Paris en 1957 où il s’y établit définitivement en 1959 et y décède en 1989. Un séjour en prison de 1967 à 1969 en Corée sous l’accusation fallacieuse d’espionnage au profit de la Corée du Nord le laissera très affecté. Il est le prototype de l’artiste « transmoderniste » conservant ses traditions orientales au service d’une réflexion moderne et métisse au contact de l’art le plus international de son temps (comme le montre sa collaboration avec la galerie Fachetti à Paris qui exposait les expressionnistes abstraits…).

Han Mook (né en 1914) vit et travaille à Paris depuis 1961. Suite à la mission Apollo sur la Lune en 1969, il est si choqué que tout son travail fut de plonger dans l’espace cosmique et stellaire. Menant des années 1970 à 1990 une abstraction éblouissante et totalement originale. Il connaît une trajectoire indépendante et isolée. C’est un outsider par sa grande liberté et sa légèreté qui a su utiliser un vocabulaire emprunté à l’abstraction internationale, tout en mêlant cette dernière à des couleurs vives et des motifs courbés et discontinus. Ayant plus de cent ans aujourd’hui, en tant qu’homme sage, il garde son esprit tourné vers l’infini. Ces deux artistes modernistes ont su bâtir une œuvre novatrice au carrefour des traditions occidentales et orientales – par les techniques, par les vocabulaires plastiques et par leurs métissages.

Depuis 2000, Le Consortium a établi des liens et des échanges forts avec les artistes coréens et la scène culturelle coréenne. Un cheminement normal pour intégrer dans notre espace les contributions historiques de deux figures majeures de l’art coréen. Le choix de Han Mook et de Lee Ungno démontre notre intérêt pour la première génération du modernisme en Corée et sa puissante relation avec la scène européenne. L’exposition prend place au sein du bâtiment rénové et agrandi par l’architecte japonais Shigeru Ban (prix Pritzker 2014).

Cette exposition présente un grand nombre de pièces rares. Les œuvres de Lee Ungno viennent de son studio et plusieurs sont exposées ici pour la première fois (comme les peintures sur polystyrène). Une série de grandes peintures de Han Mook réalisées dans les années 1980 et 1990 est mise en regard de nombreux dessins sur papier jamais montrés, jamais reproduits et inconnus des historiens d’art.

L’esprit « transmoderniste » de cette exposition, prend place dans le cadre des années croisées France-Corée 2015-2016