Seung Taek Lee
L'Almanach 16 : Seung Taek Lee

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Consortium Museum
Curated by Franck Gautherot & Seungduk Kim
Seung Taek Lee, "L'Almanach 16," 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Seung Taek Lee, "L'Almanach 16," 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Seung Taek Lee, "L'Almanach 16," 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum

L’artiste coréen, né en 1932, vit à Séoul et travaille encore dans la profusion, la multiplicité et l’invention. Ne s’étant fixé aucune limite dans le choix des matériaux, des sujets et des techniques, Seung-Taek Lee, depuis le milieu des années 1950, a été l’avant-garde en marche dans l’histoire tumultueuse et douloureuse de la Corée. Une avant-garde en statut d’outsider plutôt.
Enclin à l’emphase, au narcissisme assumé, Lee a côtoyé tout ce qui depuis ces années-là faisait moderne et polémique sous une dictature militaire. Il se démarque de ses collègues modernistes tout englués encore dans les remugles de l’abstraction lyrique puis dans un monochromisme un peu maniériste.
Provocateur avec des séries où la nudité parée de poils (très tabou en Asie) et la fierté turgescente n’ont d’égale que la liberté de peintures environnementales. Il présente ici, une œuvre de 1963, composée de 8 toiles peintes aux motifs végétaux, intitulée Bourgeons. L’amplification d’une forme à la taille de colonnes effilées confère à la pousse végétale une puissance symbolique attribuée à l’art comme force d’émancipation et de renouveau. Les couleurs, les formes découpées, la manière picturale en lavis semblent annoncer la Transavanguardia des années 1980 italiennes.
Franck Gautherot & Seungduk Kim