Thomas Schütte
L'Almanach 18 : Thomas Schütte

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Consortium Museum
Curated by Eric Troncy
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Thomas Schütte, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum

Déployée sur plus de 250m2, l‘exposition conçue par Thomas Schütte pour L’Almanach 18 prolonge celle qu’il réalisa au Kunstverein de Oldenburg – la ville où il est né en 1954 – au début de l’année 2018. Elle présente un ensemble significatif d’oeuvres où la figure humaine est soumise à toutes sortes de distorsions et où les visages sont souvent remplacés par des grimaces, comme dans Fratelli (2012/2017), dont les quatre bustes d’aluminium laquées rouge sont présentés au centre de l’exposition.
Elève de Gerhard Richter à la Kunstakademie de Düsseldorf de 1973 à 1981, Thomas Schütte a développé depuis les années 80 une œuvre influencée par l’art conceptuel et minimal, aussi bien que l’architecture ou les décors de théâtre, la musique et le cinéma. L’introduction de la sculpture figurative en terre cuite, dans les années 90, le conduisit à explorer sans relâche la représentation de la figure humaine, à une époque où ce projet pouvait apparaître comme réactionnaire dans le contexte des avant-gardes.
Les huit éléments individuels de Frau, une oeuvre sur laquelle il travailla de 2007 à 2017, sont réunies et ponctuent le parcours de l’exposition : les huit sculptures de bronze patiné, sur des socles en acier, représentent des femmes dans des poses suggestives qui évoquent celles de célèbres représentations féminines dans l’histoire de l’art.
Schütte travaille par séries qu’il reprend sans cesse : l’exposition regroupe un ensemble significatif de Mann in Matsch, dont le personnage central (un homme englué dans la boue), fit son apparition dans son oeuvre en 1982 dans une sculpture/maquette qui le représente au milieu d’un paysage fictif. Une version récente de cette oeuvre est présentée dans l’exposition, ainsi qu’un florilège de ses développements plus récents (Mann im Matsch mit Fahne, Mann im Matsch mit Hut). Les dix éléments de la série Alte Freude (2010) montrent de l’homme les aspects les plus flagrants de sa vulnérabilité : dans toute l’exposition les figures de l’homme et de la femme semblent s’opposer terme à terme. Peu de doutes subsistent quant à l’idée que se fait Schütte de la misère des hommes et de la grandeur des femmes : la monumentale Aluminiumfrau n°17 (2009) d’aluminium et d’acier placée à l’entrée de l’exposition en fait l’éclatante démonstration.
Eric Troncy