Giulia Andreani
L'Almanach 23 : Giulia Andreani

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Le Consortium
Curated by Franck Gautherot & Seungduk Kim
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Giulia Andreani, "L'Almanach 23", Consortium Museum, Dijon, 2023.
Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.

Née en 1985 à Venise, Italie. Vit et travaille à Paris. 


 Remerciements : galerie Max Hetzler, Berlin, Londres, Marfa, Paris.


Giulia Andreani est une peintre italienne née à Venise en 1985 qui vit aujourd’hui à Paris. Son travail est fondé sur un long processus de recherche basé sur l’exploration d’images d’archives et de photographies personnelles, sources d’inspiration de ses peintures.
L’artiste porte un intérêt particulier pour certaines périodes historiques marquantes du XXe siècle comme l’Italie sous la dictature mussolinienne ou la Guerre Froide. Pour la réalisation de ses portraits, principalement féminins, elle favorise l’utilisation de la couleur gris de Payne. « Le gris de Payne remplit une fonction de filtrage : je m’approprie les visages, les yeux et leurs histoires en les filtrant à travers cette couleur »*.
La plupart des œuvres de Giulia Andreani interrogent la place de la femme dans l’Histoire et la société actuelle. Son travail explore les récits dissimulés et révèle une vérité inconfortable.
La tapisserie Cancel Me Softly (le cours de sculpture), 2022, a pour figure principale Lucienne Heuvelmans, première femme sculptrice lauréate du grand Prix de Rome, entourée de femmes inconnues que l’on devine artistes elles aussi. Le sujet est inspiré d’une photographie datée des années 1910 et issue des archives des Beaux-Arts de Paris sur lesquelles l’artiste a notamment travaillé pendant sa résidence à la Villa Médicis en 2017-2018.
À travers les thèmes abordés et la manière dont les images sont détournées, Giulia Andreani questionne la problématique de la peinture d’histoire tout en ajoutant une dimension parfois autobiographique.
Sa manière réaliste, qui joue sans vergogne d’une sorte de réalisme socialiste embarrassant, dessine une zone d’intervention dans laquelle elle situe sa pratique et les histoires qu’elle a choisies de nous raconter.
“L’Almanach 23” présente un panorama de son travail depuis 2014 avec de nouvelles œuvres et trois tapisseries réunies pour la première fois.

* Interview avec Jean-Marie Gallais dans l’atelier de Giulia Andreani, 2020.