Wade Guyton
Wade Guyton

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Consortium Museum
Curated by Nicolas Trembley
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Wade Guyton, 2016, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum

Wade Guyton (1972, Hammond, Indiana, USA)


Exposition réalisée en collaboration avec le MAMCO de Genève (12 octobre 2016 — 5 février 2017).
Avec le soutien de : Chantal Crousel et Niklas Svennung, Galerie Chantal Crousel, Paris ; Dominique et Didier Guyot ; Donds de dotation Le Consortium Unlimited


Pour cette exposition monographique d’envergure, l’artiste américain Wade Guyton propose une trentaine d’œuvres inédites, exécutées pour les espaces du Consortium à Dijon et ceux de l’Académie Conti à Vosne-Romanée.

Né en 1972 à Hammond, Indiana, Wade Guyton (qui vit et travaille à New York) est l’un des représentants parmi les plus influents d’une génération d’artistes qui pense et produit des images à l’ère du numérique.

Si certaines de ses œuvres renvoient à la structure et au langage de la peinture, au sens traditionnel du terme, elles en modifient néanmoins radicalement les codes et les modes de production. Les peintures de Guyton sont effectivement réalisées à l’aide de très grandes imprimantes à jet d’encre dans lesquelles il fait passer plusieurs fois la toile pour y imprimer des motifs et lettrages. Les erreurs, les coulures et les défauts d’impression font partie du programme général de composition et assurent l’unicité du résultat : « Les premiers travaux que j’ai réalisés sur ordinateur, c’était comme de l’écriture, le clavier remplaçant le stylo. Au lieu de dessiner un X, j’ai décidé d’appuyer sur une touche ».

Répétés sous divers formats, les signes ainsi générés par ordinateur, que ce soit des X, des U ou encore l’image d’une flamme scannée à partir d’un ouvrage, font désormais partie des icônes de l’art contemporain.

Guyton produit également des sculptures, des dessins ou des installations, mais il a choisi pour ce projet de se restreindre uniquement au format « peinture ». Il aborde ici un nouveau chapitre avec un ensemble de pièces clairement figuratives en parallèle à d’autres plus abstraites, toutes ayant été conçues entre 2015 et 2016. L’image centrale de l’exposition, déclinée dans diverses dimensions, est une photographie prise dans son atelier.

Au premier plan, se dresse l’une de ses sculptures, constituée de l’armature tubulaire modifiée d’une chaise de Marcel Breuer posée à même le sol.

À l’arrière-plan, on aperçoit la partie droite d’une des peintures de la série des Black Paintings, ainsi que le mur blanc auquel l’œuvre est adossée. D’autres images qui représentent le sol en bois de l’atelier à New York ainsi que certains zooms dans des fichiers bitmap complètent l’ensemble de ces nouveaux travaux.

« Pour comprendre mon travail autrement, j’ai commencé à le photographier dans l’atelier et à produire des peintures à partir de ces images. C’est parfaitement logique d’utiliser une image photographique avec les outils dont je me sers. Mes imprimantes ont été conçues pour remplacer
la photographie qu’on développait en chambre noire… Une sorte d’opération commerciale hostile déguisée en progrès technologique et en amélioration de l’image. »

L’irruption soudaine d’éléments biographiques tirés du réel et de son quotidien bouleverse l’iconographie à laquelle l’artiste nous avait habitué et ouvre de nouvelles perspectives. À travers la mise en abyme de son propre travail, Wade Guyton continue d’interroger l’ensemble de la chaîne de production et de représentation ainsi que le devenir image de l’art.