Rodney Graham
You should be an artist

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Consortium Museum
Curated by Seungduk Kim et Franck Gautherot
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium
Rodney Graham, "You should be an artist", 2016-2017, exhibition view - photo © André Morin pour Le Consortium

Rodney Graham (1949, Vancouver, Canada)


Pour son exposition « You should be an artist », Rodney Graham propose un ensemble d’œuvres qui explorent la question de l’artiste et de sa figure, dans des mises en scène systématiquement différentes. Plusieurs photographies montées sur caissons lumineux font écho à des peintures ou à des films instituant un dialogue entre les compositions. Rodney Graham présente pour la première fois les objets et matériaux qui ont servi à la réalisation des caissons.

L’œuvre protéiforme de Rodney Graham se joue des perceptions, et du lien si ténu entre réalité et fiction. L’artiste est célèbre pour ses caissons lumineux et ses mises en scène qui semblent provenir d’images d’archives. Entre photographies, films, vidéos, maquettes, partitions musicales, il s’intéresse aux structures narratives figées, non dénuées d’un sens de l’humour aiguisé, explorant les possibilités des différents médias que l’artiste utilise. Les textes sont présents dans chacune de ses œuvres, représentés par des pages de journaux ou des volumes. Ils sont à la fois littérature mais aussi objets possédant une dimension spatiale à part entière. L’artiste est la plupart du temps l’acteur de son oeuvre, posant la question de la représentation de soi, de l’artiste et de sa posture face à ses réalisations.

Rodney Graham invente de nouveaux scénarios pour chacune de ses réalisations, donnant naissance à un travail varié et difficile à caractériser. Si l’artiste s’intéresse beaucoup à l’histoire de l’art, son rapport à la modernité et à la post-modernité reste complexe.

Issu d’un groupe d’artistes conceptuels de Vancouver dans les années 1970, son travail est riche de références – et de mises en abyme – qu’elles relèvent de la psychanalyse (Sigmund Freud), de la philosophie, de la littérature (Edgar Allan Poe), de la musique (Black Sabbath ou Wagner), du cinéma (Alfred Hitchcock) ou encore du registre populaire. Graham qualifie son travail « d’annexation », en recréant des oeuvres existantes ou en réutilisant de multiples textes. Il a notamment rédigé des passages supplémentaires à des écrits d’Edgar Allan Poe, réutilisé des sculptures de Donald Judd, emprunté des mesures de Wagner dans certaines de ses créations musicales.

Dans les années 1970, Rodney Graham a formé un groupe de musique avec d’autres artistes de Vancouver. Auteur et compositeur, ses morceaux sont qualifiés « d’idiomes-populaires ». À l’image de ses productions plastiques, la musique que l’artiste réalise prend source dans des références populaires et variées comme le rock, la folk et la country.