Kelley Walker
L'Almanach 14 : Kelley Walker

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Consortium Museum
Curated by Anne Pontégnie
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum
Kelley Walker, "L'Almanach 14," 2014, exhibition view - photo © André Morin/Consortium Museum

Né en 1969 à Colombus, en Géorgie, vit et travaille à New-York.


L’oeuvre de Kelley Walker s’intéresse à l’infini recyclage des signes et des images, et à leurs modes de consommation. Elle se situe à l’extrême fin d’un long parcours de commentaires sur la virtualisation du réel initié par le pop art, et prolongé par l’appropriation. Pour Kelley Walker, il ne s’agit pas de dénoncer ou de constater une perte, mais de trouver des manières d’agir à partir des images infiniment recyclées qui nous entourent. Il procède par glissements, collages, et inventions visuelles complexes pour lesquelles il utilise et détourne des logiciels informatiques destinés au design ou à l’architecture.

L’œuvre Untitled (KW-416) est composée de 195 panneaux qui reprennent chacun des publicités réalisées aux Etats-Unis pour la coccinelle entre 1950 et 1970. Ces images ont été ensuite manipulées à l’aide de Rhino un logiciel de traitement d’images 3D généralement utilisé en architecture, design ou cinéma. Kelley Walker a « forcé » le logiciel à fonctionner à l’envers en partant d’une image 2D et à générer des formes inédites. Les variations de couleurs des panneaux sont issues d’un logiciel pantone. Techniquement, la partie noire et blanche des panneaux est une sérigraphie, la couleur qui l’entoure de la peinture.

Le choix des 4 cercles comme motif vient des 4 pneus, 4 phares, 4 fenêtres de la voiture comme « 4 yeux » qui font écho aux analogies que la voiture (Coccinelle) comme le logiciel (Rhino) entretiennent avec le monde organique. Mais comme l’explique l’artiste, la Coccinelle est aussi la voiture qu’avait son père lorsqu’il était enfant. « J’étais très grand quand j’étais enfant, je devais donc m’asseoir de côté à l’arrière de la voiture. C’était minuscule, mais j’aimais beaucoup rouler le long des rues en regardant de côté alors que tout le monde regardait vers l’avant ». Le père de Kelley Walker était ouvrier dans l’industrie automobile et l’œuvre se fait aussi écho du passage du monde industriel au monde digital, du père au fils.