Jean Baudrillard
L'Almanach 18 : Jean Baudrillard

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Consortium Museum & Académie Conti
Curated by Eric Troncy
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "Buenos Aires," 2001.
Jean Baudrillard, "Paris," 2002.
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "Lisbonne," 1986
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "Toronto," 1994
Jean, Baudrillard, "Saint-Clément," 1987
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "L'Almanach 18," 2018, exhibition view, La Romanée Conti - Photo© André Morin/Consortium Museum
Jean Baudrillard, "Sainte Beuve,"1987- Photo© André Morin/Consortium Museum

L’an passé, les dix ans de la disparition du célèbre philosophe et sociologue français, père de la « French Theory », ont été spectaculairement discrets, y compris dans le champs des arts visuels avec lequel il entretint des relations suivies et mouvementées.

En 1977, dans L’Effet Beaubourg (éditions Galilée), il forme l’hypothèse selon laquelle « Beaubourg aurait pu ou dû disparaître le lendemain de son inauguration, démonté et kidnappé par la foule, dont ç’aurait été la seule réponse possible au défi absurde de transparence et de démocratie de la culture. »

La parution en 1981 de Simulacres et Simulation fit de lui « la coqueluche du monde de l’art new yorkais » selon les termes de Sylvère Lotringer : l’ouvrage servit de référence aux courants « appropriationnistes » dès sa traduction anglaise en 1983. Pour la conférence sur Andy Warhol qu’il donna en 1987 au Whitney Museum de New York, les places furent réservées plusieurs mois à l’avance...

Le scandale éclata lorsqu’en 1996 il publia (dans Libération) « Le complot de l’art », un brûlant réquisitoire invitant à penser la « nullité » de l’art contemporain (« nullité » compris au sens de « sans effet »). Force est de constater, pourtant, rétrospectivement, le caractère indiscutablement visionnaire de ses écrits, en particulier dans sa description d’un art évoluant rapidement vers l’entertainment et ayant inventé ses propres rituels : « Aller à une biennale est devenu un rituel social comme d’aller au Grand Palais. Et on en est arrivé à ce que les signes du rituel soient nuls, sans signification, sans substance. » (1996)

Baudrillard surprit (et irrita) à nouveau lorsqu’il exposa en 2000 à La Maison Européenne de la Photographie son travail photographique, initié au début des années 1980. Depuis, son œuvre photographique a été exposée dans le monde entier.

L’œuvre photographique Sainte Beuve accueille le visiteur dans la première salle de L’Almanach 18 dans le bâtiment du Consortium, indiquant aussi l’exposition monographique consacrée en même temps à Jean Baudrillard à l’Académie Conti.
Eric Troncy