Beau Dick & Christophe Brunnquell
Beau Dick, Christophe Brunnquell

-
Académie Conti, Vosne-Romanée
Curated by Franck Gautherot & Seungduk Kim
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum
Vue de l’exposition de Beau Dick & Christophe Brunnquell à l’Académie Conti, Vosne-Romanée, 2021. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum

Beau Dick (1955 - 2017, Canada).
Christophe Brunnquell (1969, France). Vit à Paris. 


Exposition réalisée avec le soutien du Centre culturel canadien, Paris et de Janvier, Paris
Remerciements : galerie Fazakas, Vancouver.


 

Le masque comme intercession entre les mondes, tous les mondes peuplés des fantômes de toutes les espèces disparues, est le dénominateur commun aux séries d’œuvres des deux artistes invités.

Chez Beau Dick, il peuple les cérémonies tribales, il convoque les rites d’initiation ou d’expiation, il revendique les identités amérindiennes souvent réduites aux folklores touristiques, il est un élément constituant de son activisme radical. La tradition a été métissée des apports d’un modernisme récent – lui-même mixé en retour par ces cultures vernaculaires.

Chez Christophe Brunnquell, la série d’images en noir et blanc papiétées sur les murs de l’Académie Conti livre un contrepoint sauvage de visages détourés (à la prise de vue) maquillés de noir en des compositions où la distorsion se mêle à l’éradication des organes principaux de la vision, de l’odorat et du goût, pour des figures terribles agrandies, décapitées.

La cohabitation est de notre fait, de notre instinct de rassembleurs de genres, de postures, de générations et d’origines variées.

Nous avons décidé de marier les contraires, d’accoupler les figures totémiques aux visages broyés des modèles féminins de Brunnquell. 

De confier à la bi-dimensionnalité des images la mission de dialogue avec les masques. Un masque n’est qu’une peau tendue sur un visage et solidifiée pour être accrochée aux murs ou portée en rituels communautaires de transe. La tradition voulant que ces masques soient brulés au terme de la soirée. 

Sculptés et gravés dans du bois de cèdre, ils portent les couleurs franches et solides des bleus, noirs, blancs et rouges – le vert vient aussi. 

— Franck Gautherot & Seungduk Kim

 

Académie Conti
3 rue de la Goillotte – Vosne-Romanée