The Wing – Paysage
Alyne Harris, Hans Kruckenhauser

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Le Consortium
Curated by Joe Bradley & Tobias Pils
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.
Alyne Harris et Hans Kruckenhauser, « The Wing – Paysage », Consortium Museum, Dijon (FR), 2023. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum.

Alyne Harris (1942, USA). Vit et travaille à Gainesville, Floride.

Hans Kruckenhauser (1940-2017, Autriche).


 

Le premier étage du Consortium Museum, généralement dédié aux accrochages temporaires de la collection, accueille à partir du 1er juillet 2023 un projet inédit : « The Wing ».
Les directeurs du Consortium Museum ont confié cette « aile » du bâtiment à deux artistes intimement liés au centre d’art et qui y ont précédemment exposé : Tobias Pils (né en 1971, Autriche) et Joe Bradley (né en 1975, États-Unis), et c’est ainsi que l’exposition « Paysage » est née. Elle rassemble des œuvres réalisées par des artistes aux carrières vraisemblablement discrètes, affublés de qualifications naguère discriminantes : « Folkart », « Outsider »…
Tobias Pils a jeté son dévolu sur les paysages aquarellés de Hans Kruckenhauser (1940-2017, Autriche) tandis que Joe Bradley a mis à l’honneur les paysages prospères peints par Alyne Harris (1943, États-Unis) depuis sa campagne en Floride.

Cette première apparition de « The Wing » est la préfiguration d’un espace permanent pris en charge par ces deux artistes qui sera installé prochainement au Consortium Museum, pointant, ostensiblement, les liens qui se sont tissés entre un grand nombre d’artistes et le centre d’art depuis plus de 45 ans.

« Paysage »

Rien d’autre que le fait de peindre des paysages unit ces deux artistes dans l’exposition que nous avons tous les deux toujours voulu voir.
Cette exposition de deux artistes relativement peu connus – l’une vient des États-Unis, l’autre d’Europe – s’est d’abord alignée dans nos têtes avant de devenir réalité. Comme un rêve.

Alyne Harris

Les peintures d'Alyne Harris (née en 1942) débordent de vie. Dans son imaginaire vif de prairies et de terres marécageuses autour de sa maison rurale en Floride, Harris capture avec une agilité troublante la lumière et la chaleur d'un après-midi d'été. Dans ces petites toiles, nous voyons le pinceau de Harris danser sur la surface et, en un tour de main, invoquer un champ de fleurs sauvages fourmillant de bourdons, un cardinal rouge vif se reposant sur une pompe à eau, un couple d'aigrettes neigeuses au crépuscule, un papillon solitaire en vol. La manière dont Harris traite ses sujets révèle une tendresse à couper le souffle. Mais ne vous y trompez pas, il s'agit de peintures puissantes. Chaque tableau est une ode aux merveilles de la nature, chaque tableau est une joie à contempler.

Hans Kruckenhauser 

était un personnage à part, attaché à la liberté de tout son corps.
Une carapace rugueuse, un cœur tendre.
Il préférait travailler en voyageant. Sans atelier.
Pas d'obligations civiques.
(Son lieu de prédilection était résolument la France).
Après avoir trouvé le bon endroit, le bon bar, il déballait ses aquarelles, ses pinceaux et son papier et peignait simplement ce qui était là.
Pas d'inventions.
La bonne échelle, la bonne température, une certaine lumière.
Transformer en faisant.
Peut-être des images d'adieu et des souvenirs pour lui-même.
Bien qu'aimant et inspiré par Morandi, Bonnard, Marquet, Kokoschka ou Whistler, il a pris un tournant avant Cézanne.
C'est courageux de ne pas vouloir être moderne.
Je l'entends encore marmonner "Rien ne se perd dans l'univers".

— Joe Bradley & Tobias Pils